22 juin 2004

Lieu - date mariage confirmé : Jemeppe-sur-Meuse

Oui, cela avance lentement.

C'est confirmé, François Deby a bien épousé Anne Tapchar à Jemeppe-sur-Meuse le 19 mai 1715.

Et ce qui est encore plus fou, c'est que j'avais déjà l'information dans mes notes !

Plus précisément dans l'investigation que j'avais menée aux Archives de l'Etat le 6 novembre 2003.

Ces recherches deviennent très laborieuses et difficiles, notamment déchiffrer les registres paroissiaux de cette époque et pister les indices, raison pour laquelle probablement, je n'avais pas su prendre suffisamment de recul à ce moment-là.

Dans le journal ici, effectivement, j'avais signalé que j'allais retourner aux Archives le lendemain du 5 novembre. Voici donc l'essentiel de ce que j'avais consigné suite à cette seconde visite :

Microfilm YL440 - Jupille + Jemeppe-sur-Meuse :

Volume 4 - baptêmes 1690-1727. Recherche des actes 192,207,247 et 266.

Je cherche Deby Thiry le 3 avril 1707 sans le trouver, en bas d'une page on distingue vaguement un acte daté de fin mars 1707 et en haut de la suivante, c'est un baptême le 17 avril 1707.

Acte 266 (en fait on distincte le n° 269 qui a été remis par après en haut de la page suivante, la difficulté est grande). L'acte 266, c'est celui pour Joseph Deby. on distincte difficilement Maria Filius... Josephi... Il y a des Maria partout, j'ai là le sentiment d'être dans un registre de mariages...

Oui effectivement, ce sont des mariages... mais un peu en arrière, ce sont des baptêmes (1723). En réalité, dans ce registre, les numéros ont été ajoutés après, ce sont des numéros de pages. J'ai entr'aperçu les numéros 254-255 qui se suivent. Et j'ai donc compté jusqu'à 266 d'une page à l'autre... parfaitement illisible à cette page là. On distincte à peine :

13 - Josephus filius lég. françois Deby... Impossible à lire plus loin sur le microfilm. J'ai alors demandé à voir le registre original. Normalement, ils ne l'autorisent pas pour ne pas abîmer les documents mais le préposé est sympa, il va le chercher dans les archives et me le laisse voir. Ce n'est par contre pas le volume 4, il le remarque dans son listing, c'est le volume 3 qu'il faut prendre soit les années 1690 à 1727. Le registre se présente sous la forme d'un demi format A4 en hauteur et page 192, c'est là, bien plus clair :

On est dans l'année 1714 (pas noté à tous les actes) :

Die 30 Decenbris fuit baptus Jean filius illegitimius Joannes François Debÿ et Anna tapechar Susceptor Garbiel Tapechar et Ann l'Offot

De cela, on déduit qu'au moment de la naissance de Jean, ses parents n'étaient pas encore mariés.

Page 207, dans ce même registre, je relève l'antépénultième avant dernier :

Die 3 baptistus est thiri filius Joannes François Debÿ et anna Tappechar susceptores Thomas Kaÿe et anna Dofin

Et à la page 205, on aperçoit qu'on est dans l'année 1717 et non pas 1707 pour la naissance de Thiri comme je le pensais encore le jour précédent, le 5 novembre 2003. C'est une erreur dans les tables.

Pour le baptême de Thiri, on relève que le curé ne précise pas qu'il est illégitime. J'en conclu donc qu'ils se sont mariés entre-temps, soit entre la naissance de Jean en 1714 et la naissance de Thiri en 1717.

Page 247, dans ce registre 3 toujours, on relève dans la section Augusti 1722 :

Die 18 baptista est Agnes filia legitimus Francilli Debÿ et Anna Tapechar suseptores Josephus Galler et Martina Galler

On remarque ici que les parrains / marraines ne sont pas dans la famille, du moins du côté Deby. Un peu comme s'il n'y avait plus de contact avec sa famille (vraisemblablement à Herve).

Page 266 dans ce registre encore, on relève : dans la section décembre 1725 :

13 Josephus Filius Lég Francisci Debÿ et Anna Tapeschar Bap. est Suscip. Josepho Goffin et Joana Fagnar.

De nouveau des étrangers pour les parrain/marraine.

Cela termine ma consultation de ce fameux registre paroissial volume 3 de Jemeppe-sur-Meuse.

Ensuite, j'examine les tables des registres paroissiaux de Jemeppe-sur-Meuse et c'est là que je relève le mariage de Jean-François et Anne Tappechar (aussi écrit Tappeharche) le 19 mai 1715. Cela donc à la page 99 du registre n° 8 sur le microfilm 0611763-YL441.

Je regarde sur ce microfilm, difficile à lire :

Die 19 Maÿ 1715 factis ..
.... prroclammat... rep....
.... canonicum...
....... monutm et ideo in Dnoillos..
commun feticat Joannes François Deby et Anna Tappgarch...
...


Ce n'est pas évident !

On relève ici le In Dnoillos. Peut-être s'agit-il de l'endroit d'où il provient. Il faudrait faire examiner ce passage par un spécialiste.

Toujours ce 6 novembre dernier, je passe encore une fois en revue toutes les tables des registres paroissiaux, c'est facile, ils sont sur des étagères aux Archives à Cointe. En particulier les TRP 21-Berneau,179-Seraing,180-Seraing,181-Seraing,197-Sprimont et je fais choux blanc, pas de Deby par-là.

Ensuite, je reprends mes notes du 24 janvier 2003 dans lesquelles j'avais déjà noté : Il me faut chercher un Jean-François Deby né vers les années 1720. En fait, c'était en 1714 à Jemeppe !

A cette même page de mes notes, je retombe aussi sur le fait que j'avais déjà repéré le couple Martin Baudouin Debÿ x Marie Braham dans l'hypothèse que ce sont peut-être les parents de François qui a immigré à Jemeppe-sur-Meuse. En effet, ce François-là, né à Herve le 5 juin 1693, aurait eu son premier enfant à l'âge de 21 ans (Jean à Jemeppe) et se serait marié à 22 ans (à Anne Tapchar). Cela collerait assez bien. Le seul autre François qu'on trouve à cette époque, c'est un François né en 1682 du couple Jean Baudouin Le Marechal x Catherine Grégoire Monseur. Si c'était lui qui aurait immigré à Jemeppe, il aurait eu 33 ans au moment de son mariage, ce qui paraît moins vraisemblable. De plus, il ne faut pas perdre de vue le Jean-François Deby enseveli à Blegny le 2 juillet 1729 (registre n° 6 Mortier page 316 - selon nomenclature Schnackers - 1713 - 1783). Il doit bien venir de quelque-part...

On remarque aussi quelque-chose d'intéressant dans les données d'André Coméliau au sujet du couple Martin Baudouin Debÿ x Marie Braham détail ici : L'acte passé chez le notaire Dehauregard M. le 21 octobre 1720 : Marie Abraham Jean Collard veuve de feu Martin de By el vaux pour l'usufruit, Abraham de Bÿ (s) pour lui et pour Baudouin et François de By ses frère, Martin (s) de Bÿ, Pauquay de Bÿ (s) Guillaume de Bÿ (s), Laurent de Bÿ (s) Jacques Dourcÿ (s) et Nicolas de Moulin tous enfants et gendre de ladite 1ère comparante.

Le François cité n'est pas présent à l'acte, il est représenté par son frère Abraham de même que Baudouin. Ce qui semble logique puisque s'il s'agit de lui, il vivait à Jemeppe-sur-Meuse et ce d'autant plus que, comme on vient de le voir, on a le sentiment qu'il avait peu de contact avec sa famille puisqu'il ne prenait aucun frère ni soeur comme parrains et marraines de ses enfants.

Donc toujours le 6 novembre dernier, j'ai demandé à examiner les minutes de Notaire Dehauregard M. (attention, je crois me souvenir qu'il y en a un autre avec une autre initiale de prénom...)et voici la copie de cet acte auquel François n'a pas participé :

Minute Notaire Dehauregard M. 21 octobre 1720 page 1
Minute Notaire Dehauregard M. 21 octobre 1720 page 2
Minute Notaire Dehauregard M. 21 octobre 1720 page 3

Dans cette hypothèse, nous pourrions remonter à Martin Baudouin Debÿ qui aurait épousé Marie Braham à Herve vers l'an 1670. Ce Martin Baudouin Debÿ né à Herve le 25 janvier 1643 étant lui-même enfant du couple Baudouin Martin le Marechal x Jeanne le Corne qui se sont mariés à Herve vers l'an 1639. détail ici. Et tant qu'on y est, voici ici le détail où est mentionné l'autre François né en 1682.

On note également la disparition du patronyme Le Marechal au profit du patronyme Deby, ... voilà où cela en est et cela montre un aussi la difficulté...

Attention donc : Il n'y pas de preuve actuellement que le François né à Herve le 5 juin 1693 est bien le nôtre ! C'est juste une conjecture de ma part au stade actuel des recherches.

Source : Site d'André Coméliau que je remercie et félicite au passage pour son travail gigantesque.


Posté par Deby & Co President à 18:31 UTC

17 juin 2004

Mariage François Deby - Anne Tapchar trouvé !

Incroyable mais vrai, je viens de trouver où ils se sont mariés :

A Jemeppe-sur-Meuse le 19 mai 1715.

Et le plus fou, c'est sur le site Internet des Mormons à Salt-Lake-City que ça se trouve.

Demain je vais aux AEL pour confirmer. Cela devrait se trouver dans les registres paroissiaux de Jemeppe-sur Meuse 1556-1831 - microfilm 0611763.


Posté par Deby & Co President à 16:15 UTC

15 juin 2004

Cousins d'Amérique, comment retrouver vos origines en Europe ?

Il y a quelques mois, j'ai fait la connaissance de Marielle A. Bourgeois d'origine Québecoise et qui vit à Santa Barbara en Californie.

Marielle donne régulièrement des conférences sur la généalogie et les immigrants du Québec, les Acadiens. Elle réalise aussi des recherches généalogiques pour les américains qui veulent connaître leurs origines en Europe et Dieu sait s'ils sont nombreux !

J'ai eu l'occasion de la voir travailler parce qu'elle fait des recherches généalogiques aussi en Belgique et en France et je peux vous dire qu'elle est très forte !

Elle a de nombreux contacts en Europe et parvient à travailler à distance aussi bien que nous si pas mieux. Notamment elle profite des immenses ressources disponibles chez les Mormons de Salt Lake City. Les Microfilms dont ils disposent sont les mêmes que les nôtres puisque ce sont eux qui les ont fait !

Pour mieux connaître Marielle, vous pouvez visiter son site searchancestors.com

Elle est parfaite bilingue Français-Anglais et peut certainement vous aider.




American cousins, how to find your origins in Europe ?

A few month ago, I got to know Marielle A. Bourgeois who is native from Quebec and living in Santa Barbara, California.

Marielle gives regularly conferences on genealogy and on the Quebecois immigrants, the Acadiens. She also conduct genealogy searches for those Americans willing to find their origins in Europe. And only God knows how many they are !

I had the chance to see her working because she also conduct searches in France and Belgium and I can tell you she is good !

She has many ties in Europe and succeed to work from a distance much as we do locally if not better. In particular, she takes advantage of the huge resources available to the Mormons in Salt Lake City. Microfilms they have are the same as ours since they were made by them !

If you want to know more about Marielle, just visit her website : searchancestors.com

She is perfectly fluent English-French and could surely help you.


Posté par Deby & Co President à 08:01 UTC

01 juin 2004

Probablement des mineurs



Depuis qu'on sait que les Deby ont vécu à un moment donné à Jemeppe-sur-Meuse (voir article précédent - 5 novembre 2003), je me suis demandé ce qu'ils ont été faire là, alors que la famille provient de Herve et, ou Charneux.

Avec dans l'idée néanmoins que, à Jemeppe-sur-Meuse, il devait y avoir des charbonnages mais sans en être sûr.

Or cela semble se confirmer. Lorsqu'on lit l'histoire de Renkin Sualem sur Internet, ce célèbre ingénieur qui travailla pour le Roi de France, on découvre qu'il est né à Jemeppe-sur-Meuse en 1645 et qu'il côtoie dans son enfance les houillères liégeoises. Ce serait donc peut-être cela. Le couple Jean-François Deby et Anne Tapchar ont peut-être été s'installer à Jemeppe-sur-Meuse pour y exercer le métier de mineurs.

Et par la suite, leurs enfants iront s'installer à Mortier. De même que de nombreux Tapchar. Ma thèse actuelle est qu'ils auront tous débarqués à Mortier pour y exercer ce métier. D'autant que Richelette, lieu probable de leur installation, se trouve à quelques encablures du charbonnage de Trembleur. Plus exactement, entre la tour du Puit-Marie et la chapelle de Richelette, la distance est à peine de 700 mètres. Soit dix minutes à pieds à travers champs et chemins.

Pour rappel, les premiers Deby (Joseph et Jean-François, les fils dudit Jean-François et Anne) sont arrivés à Mortier entre 1746 et 1748, venant donc de Jemeppe-sur-Meuse où ils sont nés. Leur parents, s'y étant installés probablement un peu avant leur mariage. Sachant en outre que Jean-François, fils du premier, s'est marié à Herve, on peut facilement se douter qu'en fait, ils proviennent de Herve et avaient peut-être gardés ou repris des contacts.

De sorte qu'on peut raisonnablement tracer l'histoire de Jean-François (ou François) père comme suit :
  • Naissance à Herve autour des années 1690 probablement
  • Mariage avec Anne Tapchar, issue d'une famille de mineurs
  • Installation à Jemeppe-sur-Meuse entre 1705 et 1715 pour y fonder leur famille et y exercer le métier de mineurs. (où bien arrivée à Jemeppe-sur-Meuse chacun de leur côté puis mariage)
  • Mariage de son fils Jean-François à Herve le 11 septembre 1745
  • Transfer à Mortier vers 1746-1748 avec d'autres Tapchar venus de leur région d'origine
  • Décès de son épouse, Anne Tapchar, à Mortier le 29 septembre 1747 au côté de ses enfants (reg 6 pg 347)
  • Mariage de son fils Joseph à Mortier le 22 mai 1748
  • Lieu/date de décès inconnus
On relève effectivement que, soudain, de nombreux Tapchar apparaissent à Mortier juste à cette époque, première moitié du 18ième siècle. Sans savoir d'où ils viennent, du moins pour l'instant, je n'ai trouvé le nom Tapchar dans aucun registre de la province de Liège.

Jean Defer, ancien directeur du charbonnage de Trembleur a écrit un livre remarquable au sujet du Charbonnage de Blegny-Trembleur : "Mon histoire au charbonnage de Blegny-Trembleur" - Ed Domaine touristique de Blegny Asbl.

Dans son livre, il explique ceci :

"Le gisement d'Argenteau-Trembleur, situé à l'extrémité du bassin de Liège et à la fin du gisement houiller (ndlr celui de Liège), est composé des couches les plus anciennes qui, remontant jusqu'à affleurement, pouvaient donc être exploités à de faibles profondeurs. Ce qui montre bien que le site de Trembleur a très bien pu être exploité à ciel ouvert à cette époque, seule technique possible au 17ième et 18ième siècle."

Il explique plus amplement :

"Dans la région de Blegny, nos ancêtres découvrirent la terre noire avant le 16ième siècle. Cette ancienneté est confirmée par le grand nombre de fosses existant à cette époque. On en trouvait à Corinhé (Housse), à la Supexhe, à Marou, à la Waide, à la Neuve-Waide et à Saint-Jacques, hameaux et lieux-dits près de Trembleur. Mais ce n'est qu'à partir de cette période que des écrits parlent de son utilisation et son exploitation. Un document du 1er juillet 1557 fait état d'une redevance de quatre paniers de houille par an pour le chauffage. Comme de nombreuses abbayes, celle de Val-Dieu possédait des terres dans le Comté de Dahlem. Elle tira profit du charbon qui s'y trouvait, soit en permettant à des personnes de déhouiller dans son tréfonds, soit en se transformant elle-même en parchonnier, c'est-à-dire qu'elle possédait la concession et entretenait l'activité, mais sans fournir le travail manuel. Ainsi, le monastère s'associa plusieurs fois avec des membres de la famille Defrongteaux pour assurer l'exploitation des veines de charbon, comme par cette convention faite le 11 octobre 1628 entre le Val-Dieu, Defrongteaux et les représentants de feu Martin de Saint-Remy, Comperchonnier de Saint-Remy, concernant les biens de Michelle de la Bouhouille. Ce dernier donna son nom à une veine, la bouhouille, qui fut encore exploitée au 20ième siècle, mais à des profondeurs plus grandes." Des actes conclus au 17ième siècle évoquent aussi des couches qui ont assuré l'activité du charbonnage jusqu'à sa fin, comme la veine del fontaine de sept poignées par exemple. Un autre acte daté de 1573 fait état de l'extraction de la houille à Leval, entre la commune de Saint-Remy et de Trembleur. Le Duc de Brabant, dont dépendait l'ancien ban de Trembleur et le Comté de Dahlem, accordait des droits similaires. Le métier de mineur était considéré comme un bon métier, une profession reconnue au vu de son importance dans l'économie de la région. Cette profession fut érigée en privilège, avec ses règles corporatistes dès le Moyen-Age. Evidemment, les propriétaires du sol tirèrent profit de cette situation d'association ou de location. En vertu du vieil adage qui possède le comble, possède le fond, ils vont réclamer un cens aux charbonniers locataires. Ce cens est d'ailleurs très souvent en nature : la livraison d'une certaine quantité de charbon; plus rarement, il est en espèces sonnantes et trébuchantes. Jusqu'au 17ième siècle, les houilleurs étaient des petits propriétaires, parfois groupés en bandes, qui travaillaient pour leur propre compte. Ils étaient appelés les comparchonniers. Mais à partir du 17ième siècle, il s'avéra nécessaire de creuser plus profondément, les veines affleurant au niveau des ruisseaux s'épuisant. Il fallu donc creuser des puits verticaux plus profonds et des galeries plus longues pour recouper les couches. Plus on approfondissait, plus des problèmes se posaient. Il fallait innover sans cesse dans le domaine technique. Ces problèmes étaient essentiellement de deux ordres : d'une part, il fallait remonter les morts-terrains à la surface; d'autre part, il fallait exhaurer en dirigeant les eaux vers une rivière. Certes, ces difficultés furent résolues : on utilisera des treuils, des machines à molettes et des chevaux, plus tard la vapeur. On creusa des areines, c'est-à-dire des canaux souterrains destinés à écouler les eaux en profitant de la dénivellation du sol. Ces solutions demandaient des capitaux importants et très risqués, car le gisement espéré n'était pas toujours au rendez-vous. Des mises de fond furent apportées par des marchands, des bourgeois, ce qui permit à des exploitants en difficulté financière de continuer leurs travaux. Un contrat les liait avec leurs bailleurs, qui se réservaient une redevance en argent ou en nature, ou qui exigeaient une part de copropriété de la mine. Parfois, des marchands durent mettre en commun des capitaux importants réclamés par l'évolution, encore lente, de la technique. C'est ainsi qu'apparurent les associés et les sociétés minières. C'est également ainsi que, peu à peu, les bourgeois s'approprièrent les charbonnages et que les anciens comparchonniers tombèrent sous l'autorité de ces nouveaux patrons. On peut imaginer que c'est de cette façon que le sieur Gaspar Corbesier, d'Argenteau, devint grand maître de fosse de la région, Gaspar Corbesier reçut en 1779 une concession de la Cour d'Argenteau, mais d'autres actes attestent déjà de sa présence quelques années auparavant, notamment à Chenestre. etc..."

Ici, je me dois de recommander ce livre de Jean Defer qui relate sur 125 pages et à merveille toute l'histoire du charbonnage de Blegny-Trembleur, plus particulièrement celle qu'il a vécue à partir de 1956 jusqu'à et y compris l'oeuvre récente qui a consisté à le transformer en musée dont je recommande également la visite:

Blegny Mine sur Internet : Cliquez ici

Mais revenant sur l'histoire donc, cet exposé montre assez clairement quelle était la situation autour de Trembleur vers les années 1700. Et le dernier passage de l'exposé de Jean Defer indique que la transition vers de grands propriétaires est intervenue en 1779. Ce qui tend à montrer que, vers 1740-1750, époque d'arrivée des Tapchar et des Deby à Mortier, cela devait être la fin de l'exploitation de surface, le début de l'exploitation souterraine plus risquée mais plus prometteuse.

Il ne faut donc pas exclure que les Tapchar soient venu par exemple de la région de Charleroi ou de Jemeppe-sur-Sambre pour s'aventurer, à Trembleur, dans les nouvelles formes d'exploitations qu'ils auraient apprises dans leur région.

Comprendre d'où viennent les Tapchar c'est aussi comprendre d'où viennent les Deby de Mortier.


Posté par Deby & Co President à 11:01 UTC


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