16 mai 2003

Une génération plus loin

Bon, maintenant que j'ai encodé tout le journal précédent, ce qui d'ailleurs à pris un certain temps, c'est le moment d'exposer la nouvelle du jour :

Comme promis, Samuel Defauwes a réalisé quelques recherches et il est arrivé à une conclusion intéressante que je transcris simplement ici :

"Cher Monsieur Deby,

J'ai fait des recherches concernant Joseph et de Jean François Deby (qui sont frères, c'est quasi certain). Malheureusement, j'ai regardé dans plusieurs communes dont Charneux, Thimister, Clermont, Herve, Mortroux, Bolland, Chaineux et plusieurs autres mais je n'ai pas pu trouver leurs baptêmes. Par contre, je suis sûr de savoir le nom de leurs parents. Il s'agit de Jean François Deby et d'Anne Tapchar, la mère morte à Mortier le 29 septembre 1747. J'affirme cela car il est de coutume que lorsqu'un couple a un enfant, il l'appelle du prénom d'un de ses grands-parents. Or, le premier fils de Jean François Deby s'appelle Jean François et le deuxième fils de Joseph s'appelle également Jean François. Idem pour les filles : la première fille de Joseph s'appelle Anne et la première du second mariage de Jean François s'appelle aussi Anne. Cela ne fait donc aucun doute quant aux prénoms des parents. Mais je n'ai pas plus de renseignements et je ne parviens pas à trouver les dates de baptêmes de Jean François et de Joseph (encore moins celles de leurs parents).

Si jamais je trouvais plus de renseignements dans l'avenir, je ne manquerais pas de vous les communiquer.

Généalogiquement,

Samuel Defauwes

P.S. : Joseph Deby et Marguerite Delleporte se sont mariés à Mortier et non à Mortroux le 22 mai 1748."

Ainsi nous venons juste de gagner encore une génération.

Et à ce jour, il ne fait donc pas de doute que notre plus lointain ancêtre connu (du moins pour les Deby de Mortier) s'appelait Jean François et a épouse une certaine Anne Tapchar. Tout ce qu'on sait d'eux à l'heure actuelle c'est la date du décès d'Anne Tapchar : le 29 septembre 1747 (registre Mortier n° 6 page 347).

Merci Samuel.


Posté par Deby & Co President à 16:01 UTC

Le journal jusquà ce vendredi 16 mai de l'an de grâce 2003

J'écris ceci avec Blogger. Comme mes recherches ont commençé il y a fort lontemps et que ce journal existe déjà, il faut bien commencer par les retranscrire ici. Dans l'ordre chronologique inverse comme il se doit. Et à lire donc en commençant par la fin sinon certains passages risquent de paraître déroutants.

Semaine du 5 mai 2003 :

Bon, maintenant je fais le forcing. Je vais toujours publier ce que j'ai fait. J'ai de bonnes raisons pour le faire. Le reste du site est prêt. J'ai pu réaliser quelques photos à gauche et à droite et surtout, mes lecteurs attendent. Je le complèterai avec les informations encore manquantes. Essentiellement :

Les recherches de Samuel que j'attends avec grande impatience
Les recherches historiques sur le moulin "by" de Charneux
Une recherche ascendante de tous les "Deby" en vie actuellement avec leurs attaches à nos lointains aïeuls.

14 - 24 avril 2003

Au gré des échanges sur le forum HerveGeneNet, Samuel Defauwes se propose de me donner un coup de main. Je suis sûr qu'il est beaucoup plus compétent que moi pour résoudre l'énigme. D'où viennent-ils ces Deby de Mortier ?

Samuel, si tu me lis, je compte sur toi

26 janvier 2003

Je suis un peu découragé car je ne suis pas un généalogiqte expérimenté. Aussi, je trouve sur Internet (comme toujours par hasard avec Internet) le groupe "Hervegenenet" auquel je m'inscris. Peut-être les spécialistes pourront-ils aider ?

22 et 23 janvier 2003

Ces deux jours-ci, je réalise un travail de synthèse pour comprendre la généalogie de la famille au 18ième à Mortier. Je m'aperçois que nous serions en présence de deux frères (ou demi-frères ou cousins) qui sont arrivés vers 1746-1748 (Joseph et Jean-François). Et on retrouve Jean-François qui se marie à ... Herve le 11 septembre 1745.

Viendraient-ils de Herve ? J'ai beau retourner les tables de Herve dans tous les sens, je ne les trouve pas ? J'ai aussi passé en revue les tables de TOUTES les paroisses du pays de Herve et même un peu au-delà mais chou blanc ! Je ne trouve ni Joseph ni Jean-François. Ils semblent sortis du néant.

1 et 2 octobre 2002

Je retourne une nouvelle fois aux AEL. Cette fois pour me plonger dans les registres paroissiaux de 1750 à 1800 environ. On ne pourra pas remonter plus loin à Mortier. En effet, les premiers "Deby" y apparaissent vers 1748. Sur les microfilms, se trouve un inventaire des registres réalisé par Joseph Schnackers. Qui est ce Joseph Schnackers ? Je commence à m'interroger. Quelques jours plus tard, je me rends à la bibliothèque des Chiroux à la salle Ulysse Capitaine où je découvre toute la collection de l'oeuvre de Joseph Schnackers sur Mortier notamment mais aussi sur le pays de Herve en général. Magnifique ! On sent qu'il était le gourou de l'histoire régionale. Durant ces deux journées, je reconstruis assez facilement la généalogie des Deby ayant vécu à Mortier au 18ième siecle. Mais commence le problème : D'où viennent-ils ? Si on se réfère aux travaux de André Coméliau, il ne fait pas de doute que le patronyme trouve ses origines à Charneux mais j'en trouve aussi beaucoup dans les tables de Herve.

Je me dis "pourvu qu'ils ne viennent pas de Herve" parce qu'on m'a appris que les registres paroissiaux de Herve ont brûlés avec l'église en 1914.

Nous verrons

27 septembre 2002

Ce jour-là, après avoir rapidement revérifié un point dans le microfilm 078-6785 (Marie-Jeanne Deby décédée dans la mine dont j'avais oublié de noter la naissance), j'attaque les registres paroissiaux pour les années 1803 à 1806 parce que je constate l'absence d'Etat Civil pour ces quelques années. Ce qui me donne le sentiment que la naissance d'un des enfants de Jean Joseph m'échappe.

Les registres paroissiaux sont aussi sur microfilm, toujours grâce au dévouement des Mormons. Ici, la difficulté monte d'un cran. En effet, d'une part le contenu des registres paroissiaux est de loin beaucoup moins complet que le contenu des actes d'Etat Civil. D'autre part, il y a peu d'information sur les filiations. De plus, à partir de 1830 environ jusque 1951, tout est en Latin ! Alors qu'auparavant, les registres paroissiaux étaient tenus en français. Quand l'Eglise s'y met celle-là

De plus, je découvre que le 6 septembre 1796, tous les registres paroissiaux ont été saisis par la municipalité. En effet, nous étions sous domination française à l'époque et c'est à partir de cette date que les registres d'Etat Civil ont commencés. Cela n'a pas dissuadé les curés qui dès le lendemain ont ouvert des nouveaux registres d'églises (ndlr: toujours bien réactualisez la page pour que l'émoticon fasse bravo !) C'est ainsi que beaucoup de registres paroissiaux commencent à partir de cette période.

On voit aussi que les premiers registres d'Etat Civil n'étaient pas fort bien tenus. Le système était imposé par les français. Il a probablement fallu le temps pour que le cela se mette en place et soit... accepté.

Enfin, pendant cette période, on trouve le calendrier de la République avec les noms de mois particuliers. (Constitution de la République Française le 24 juin 1793) comme suit :

1797->an 5
1798->an 6
1799->an 7
1800->an 8
1801->an 9
1802->an 10

L'année républicaine comprend des mois au noms qui fleurent bon la campagne :

Vendémiaire
Brumaire
Frimaire
Nivôse
Pluviôse
Ventôse
Germinal
Floréal
Prairial
Messidor
Thermidor
Fructidor
sanculottide
complémentaire

C'est joli, sauf les deux derniers qui sont un peu moins heureux.

Enfin, dans les registres paroissiaux, j'ai déjà pu repérer un "Deby" qui semble avoir été baptisé à Charneux. C'est bon signe. De plus, j'ai trouvé une table des registres paroissiaux fort bien tenue et très soignée qui couvre les périodes de 1618 à 1802. Il y a des milliers d'entrées dans cette table. Remarquable, réellement. On y découvre que la première naissance d'un Deby à Mortier se situe en 1747. Il y a bien une Elisabeth Debie en 1633 et un Lambert Deby en 1657 mais ce n'est probablement pas la même lignée. Le "gros de la troupe" semble arriver à Mortier vers 1750.

26 septembre 2002

Je viens de terminer le film 078-6785 et j'attaque celui avant, le film 078-6784 des deux décénies précédentes. C'est ici que je découvre petit à petit la personnalité de "Jean Joseph" le père de Pierre qui aura eu 16 ou 17 enfants, dont la plupart meurent soit après la naissance soit très jeune. Je m'aperçois ici que si l'enfant passe le cap des 4 ou 5 ans, il a toutes les chances de survivre. C'est ici aussi que je découvre les noms de ses propres parents : François Deby et Elisabeth Ernolet. Cela devient vraiment exhaltant de découvrir tout cela.

25 septembre 2002

Aujourd'hui, je plonge dans les microfilms. C'est en fait assez simple, il y a à l'entrée de la salle des classeurs qui répertorient tous les microfilms par commune et par tranches d'années, pas nécessairement par décénies. On repère ensuite un numéro de film, on rempli une petite fiche pour laisser une trace et on court dans la salle à coté où se trouve des centaines de tiroirs avec tous les microfilms. Il y en a des milliers !

On va ensuite à un écran de lecture, on enfile le film, on le déroule et hop, c'est la découverte!

D'abord surprise : tous ces microfilms ont été fait par les Mormons de Salt lake City / Usa. C'est vrai qu'on m'en avait déjà parlé mais j'avais du mal à le croire.

Ici commence en réalité le vrai travail. Dans les registres de l'Etat Civil, à la fin de chaque année est reprise une liste de tous les actes avec les noms par ordre alphabétique. Il est ainsi assez facile de repérer le nom cherché puis revenir en arrière de quelques tours pour découvrir les actes.

Alors ici, cela devient un peu plus difficile : l'écriture manuscrite avec beaucoup de jambages n'est pas très facile à lire pour notre oeil habitué aux caractères d'imprimerie. Mais enfin, ça va, on s'y fait vite d'autant que le vocabulaire est toujours le même et une fois qu'on a deviné les mots principaux, la lecture se fait facilement.

Ce jour là, j'ai passé en revue quasiment tout le microfilm 078-6785 qui couvre l'Etat Civil de Mortier sur les années 1831 et 1850.

Je passe beaucoup de temps à retranscrire les actes sur mes feuilles de papier avec toutes les références car je tiens à insérer le tout sur le site web. C'est intéressant de voir ce qui était effectivement rédigé à l'époque et obtenir ainsi un meilleur feeling de la chose.

24 septembre 2002

Vu que le jour avant j'ai repéré la famille dans les registres sur les étagères, j'ai pris la carte de membre (15 euro) qui va me permettre d'accéder au fond. Il y a environ une trentaine de personnes dans la salle de lecture. Je remarque que la plupart des gens consultent des microfilms. Il y a environ 20 écrans de lecture microfilms. Il y a aussi en quarantaine de tables arrangées comme dans une école et sur lequelles les gens compulsent des vieux documents très silencieusement. Il y en a même un qui tourne une à une les pages d'un énorme bouquin à moitié brûlé. C'est tout juste s'il ne doit pas souffler la poussière pour qu'elle s'envole!

Je passe donc cette journée à approfondir les tables décénales de Mortier. Je jette un coup d'oeil dans les tables de Herve, de Charneux ainsi que les tables des registres paroissiaux où je repère assez facilement des Deby.

De suite il apparaît que l'Etat Civil n'est disponible qu'à partir du début des années 1800. Plus loin en arrière, il faut alors se plonger dans les registres paroissiaux.

20 septembre 2002 :

Le moment est venu. J'ai du temps libre à y consacrer. Je me décide donc de me rendre aux Archives de l'Etat à Liège. C'est à Cointe juste à côté de la Basilique :

Archives de l'Etat à Liège
Rue du Chéra, 79
4000 LIEGE

C'est public et cela se présente comme une bibliothèque avec une salle de lecture.

Je passe le premier jour à consulter les "tables décénales" disposées sur les étagères dans la salle de lecture. La préposée a la gentillesse de me laisser voir tout ça un premier jour en me disant que si je trouve quelque-chose, je pourrais alors m'inscrire pour approfondir mes recherches.

Dans ces tables, est repris tout l'état civil de l'arrondissement de Liège par ordre alphabétique de nom de famille et de 10 en 10 ans. Y sont répertoriés tous les actes d'Etat Civil. C'est à dire les naissance, mariage, et décès. Il n'y a pas de divorce, ce terme semble ne pas faire partie du vocabulaire de nos ancêtres...

Ce jour là il a été facile de repérer rapidement quasiment tous les Deby dans les tables décénales de la commune de Mortier.

Jusqu'ici tout est facile. On s'aperçoit rapidement que les tables sont néanmoins imprécisent, surtout au début des années 1800. En rentrant, je mets la liste sur un tableur pour pouvoir réutiliser l'information à l'occasion de recherches ultérieures.

Le 21 juin 2001 :

Pour partager mon enthousiasme suite à mes découvertes d'il y a quelques jours, j'en fait part à un ami, qui s'appelle d'ailleurs Pierre aussi. S'en suit ce jour-là tout un échange de courrier électronique qui nous fait mettre le doigt sur l'étymologe du nom.

J'ai repris ici les grandes lignes de cet échange. Il est intéressant parce qu'il reprend l'essentiel de ce qui vient d'être découvert et les premières réflexions (souvent les bonnes) qu'on s'est fait :

E-Mail que je lui adresse à 08h42 :

"J'ai trouvé mes ancêtres ... sur Internet. Mon lointain aïeul "Johan Mathi de By" a épousé en 1549 une certaine "Wième de Waulx de Cerffontaine" (cour féodale de Herve registre 10, folio 144v). Ils ont habités au lieu dit "Champiomont" à Charneux. Voir http://www.acomeliau.net. Ce gars a répertorié et indexé sur internet toutes les archives du pays de Herve au 16ième et 17ième siecle. Un travail de titan... Il y a 15.000 familles."

Sa réponse le même jour à 09h25 :

"Il serait interessant de savoir comment vous avez perdu votre titre de noblesse ! Maintenant vous voilà obligés de travailler pour vivre. Quelle déchéance !"

Nous gardons bien entendu notre humour...

Suit mon e-mail explicatif le même jour à 11h15 :

"Comme je peux comprendre, nous n'étions, déjà à l'époque, que de simples manants. J'en ai retrouvé un qui s'appelait "Martin de By maréchal au Battice"... Il faut savoir aussi qu'il se trouve au musée d'Armes une pétoire signée de By qui remonte au 17ième siècle. Sans compter celles de mon arrière-grand père accrochée au mur chez mon petit-cousin et chez mon père. Ce même arrière grand père était sous-traitant pour FN. Il allait conduire sa marchandise, qu'il fabriquait dans son petit atelier à Mortier, une fois par semaine à Herstal avec une charette (c'était du calibre 7 dit "quincaillerie Liègeoise"). Ca dénote un certain savoir-faire séculaire et on n'a donc rien perdu du tout en relation avec cette noble particule, que du contraire :

En effet, à l'époque on identifiait les gens au moyen de leur prénom suivi de leur lieu de résidence. Par exemple "Johan de Wadeleux", "Martin de Troisfontaines", etc. Ensuite, je crois vers 1789, il y a eu comme un rejet de l'aristocratie. C'est la Révolution. On a donc supprimé les "de" pour la plupart des noms sauf dans notre cas où ils l'ont juste accolé au nom. Sinon tu imagines, je me serais appelé "Michel By" !

Ceci dit, j'essaye à présent de retrouver l'origine du mot. A ce sujet j'ai trouvé des passages intéressant :

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17/03/1571, AEL Cour de Herve (ban), reg.21, f.14r:
Rendage Ernot Marye divois et Wieme fils Plenis del Grap a la
reportation de Collar le Maire de Manaihan .. du moulin, by et
ouhine del grap avec toutes ses appendices.


-------------------------------------------------------------------------------------------------

05/04/1583, AEL Cour de Herve (ban), reg.28, f.18v:
Renoncement par Johan du By près Champiomont au profit de Mathieu,
Damid et Jehenne ses enfants.


-------------------------------------------------------------------------------------------------

23/03/1604, AEL Cour de Herve (ban), reg.39, f.109r:
Procès entre feu Lienard Paqueau jadis meulnier de Hameval et
Jacquemin fils de feu Jacquemin de Walrimont et consors habit..?
touchant la banallité du mollin by.


-------------------------------------------------------------------------------------------------

13/09/1622 , AEL Cour de Herve (ban), reg.50, f.41v):
Rendage fait au profit de Michel vieuchat dit delle hé gendre de
feu Jacquet de rogister a la rep. de Catherine veuve feu Jean
Pasquea jadis moulnier de beure : tous les entiers maisonnages,
estableries, mollin, xhore, bÿ et ouhine avec tous les
harnissements y estans et appartenans col d eaue...


-------------------------------------------------------------------------------------------------

On remarque que :

- "By" semble désigner un lieu puisque une fois ont dit "du By près Champiomont.."
- Cela semble être un lieu en relation avec un moulin : "du moulin, by et ouhine del grap", "touchant la banallité du mollin by", ou "estableries, mollin, xhore, bÿ et ouhine".


Aussi dans un texte en latin, écrit par un curé, j'ai trouvé "du Bÿ" avec un tréma sur le "y":

(10/09/1708 Registre Paroissial de Chaineux, reg 1, p.. :

-------------------------------------------------------------------------------------------------

X 7bris Denuntiationibus ab ordinario remissis nullo impedimento
detecto Tossanum Michaelis ex Parochia de Thimister et Catherinam
Du Bÿ parochianam meam mutuo eorum concensu per verba de praesenti
coram me habito matrimonio coniunxi praesentibus notis francisco
Du By et Maria Matthei postea benedixi".


-------------------------------------------------------------------------------------------------

Toi qui a fais du latin, connais-tu la signification de ce terme ?"


La question est posée. A 11h48, ça a fait tilt et il me répond ceci :

"Michel, si je me souviens bien il n'y a pas d'i grecque en latin classique
encore moins des tréma. J'irai plutôt voir dans le dictionnaire wallon, "on
by" peut être simplement un bief (canal conduisant l'eau au moulin). Ce
serait marrant d'aller faire une balade dans le coin et de retrouver les
restes du moulin..."


Ma réponse à 13h03 :

"Merci pour tes lumières. Tu as sûrement raison en tout cas pour le "i grecque latin"... Le bief, ça me semble pertinent aussi."

Ainsi, voilà la réponse. Elle été confirmée dans le Larousse simplement : BIEF : (nom d'origine gauloise) 1. Section d'un canal ou d'un cours d'eau comprise entre deux écluses ou entre deux chutes, deux rapides. 2. Canal de dérivation amenant l'eau à une machine hydraulique.

Puis sur Internet par Pierre Delacretaz (Jura), un instituteur et auteur de plusieurs articles dans le Jura. Il s'est intéressé à l'origine des noms. Selon lui aussi le nom "By" viendrait de "Bief". Et aussi Bied, du gaulois "bedu" signifiant "canal". Dénommé Bief en France, Bied en Suisse, spécialement dans le canton de Neuchâtel, ces noms désignent un canal mais aussi un cours d'eau non aménagé au bord duquel s'est installé un moulin ou une raisse . Il peut aussi désigner un ruisseau temporaire. La forme By existe aussi quoique rarement et le mot "bisse" long canal d'amenée d'eau dans les Alpes ont la même origine. Dérivés en -aria, on trouve aussi les mots Bédaire, Bédiaire, Bedeyre, Bévière, etc qui sont des canaux d'amenée d'eau à un moulin.

Ensuite, toujours sur Internet, Charles Montandon (Suisse romande) explique l'origine du nom "Dubey" - Anciennement : dou Bays. Citant le celtique bedu, vieil allemand bed, bas latin bedale, bevium, vieux français biez, bief, by, canal de moulin, lit d'irrigation, fossé de marais, par un lieu-dit Le Bey. Avec des variantes : Dubied (lieu-dit neuchâtelois Bied), Dubiez, Debiez, Debay. Selon lui, le patronyme Duby a le même sens quand il est français (lieu-dit By dans le Doubs, avec une branche genevoise d'origine gessienne), mais il est aussi une variante du patronyme alémanique Dübi.

Cela ne fait pas de doute, l'origine du nom est établie.

Du 16 au 21 juin 2001 :

Pendant ces quelques jours, je réalise un bond gigantestque en avant dans la connaissance de nos ancêtres. En effet, j'ai trouvé sur Internet le site de André Coméliau (http://www.acomeliau.net) qui a fait une étude gigantesque de toutes les familles du Pays de Herve de 1500 à 1720 environ. C'est là que je découvre que notre famille semble prendre ses racines (du moins sous le nom "Deby") à Charneux près de Herve. C'est ici aussi que je découvre certains éléments de l'étymologie du nom.

Avant cette découverte, je savais juste que nos ancêtres les plus proches ont vécus à Mortier. La certitude remonte au moins à 1839, année de naissance de mon arrière grand père "Pierre". Ce n'est pas difficile, j'ai en main son livret de mariage. Il reste donc à combler un peu plus de 100 ans pour confirmer si effectivement notre famille est originaire de Charneux. La seule solution est d'aller voir aux archives de l'Etat à Liège. Je me promets de le faire un jour. L'objectif que je me fixe ici est simple en soit : essayer de rattacher "Pierre" à l'une des branches décrites par André Coméliau.

12 décembre 2000 :

Je dresse une nouvelle liste des Deby pour regrouper les quelques informations récoltées jusqu'ici. Je fais cela à l'occasion de quelques recherches sur Internet où je découvre un certain "Idriss Deby". Mais ça n'a pas rien à voir, c'est le Président du Tchad !

Je regarde aussi la disponibilité du nom de domaine deby.com mais, pas de chance, il est déjà pris.

05 août 1997 :

Ce jour là, mon père me cède les livrets de mariage de mes arrières grands parents du coté Deby et Dasse. Il les tiens de sa mère, Josephine Dasse.

Alors que la famille est très grande des deux cotés (10 enfants du coté Deby et 12 du coté Dasse), il a la chance d'en hériter d'abord du coté des Deby parce que Nicolas Deby était le cadet de la famille et a vécu avec son père jusqu'à son décès en 1917. Ensuite, c'est son épouse, Josephine Dasse, qui a hébergé son père chez elle jusqu'à son décès. Elle a donc hérité du livret de mariage de ce coté là aussi. J'en ai fait des photocopies que j'ai distribuées en quelques exemplaires dans la famille. Ils sont aussi scannés et publiés sur ce site ici : Livret mariage Deby et Livret mariage Dasse .

22 octobre 1995 :

Je réuni plic ploc des listes de noms "Deby" trouvés dans des bases de données, botins téléphoniques sur Internet, Kompass, etc.

Début années 1990 :

Peu après le décès de ma mère, j'ai dressé une liste d'adresses de tous les membres de la famille proche et lointaine en vie à cette époque. Cette liste a permis aussi de refaire une descendance du coté des Dasse, certes incomplète mais déjà pas mal pour tous les Dasse de Blegny.

C'est aussi vers cette époque que mon cousin Marc Stevens m'a remis une copie du travail qu'il a fait ainsi que celui d'un plus lointain cousin, Lucien Stevens, sur la famille Stevens. Mais je laisse tout ça de côté à ce moment.

Dans les années 1970 :

Les premiers éléments d'information ont été récoltés il y a fort longtemps, alors que j'étais adolescent en interrogeant mes parents. Ce sont des feuilles que j'ai toujours et qui présentent la généalogie de la famille Deby et Dasse sous forme de pyramides. Ce sont les premières traces de mes recherches.


Posté par Deby & Co President à 13:22 UTC


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